3-05-2021

Entre crise de confiance et peur de l’apocalypse climatique…

Notre attention s’est arrêtée sur l’invitation de la ►Fondation pour les Sciences Sociales (FSS) à revisiter deux articles écrits par Anne CHEMIN dans Le Monde. Cette Fondation, sous l’égide de la Fondation de France, a pour objectif de soutenir le développement de la recherche et du débat en sciences sociales.

►La confiance, une denrée en voie de disparition.

L’économiste Claudia Senik, directrice scientifique de la FSS, souligne : "Faire confiance, c’est parier, dans un monde incertain, qu’autrui aura un comportement coopératif".

Anne CHEMIN a écrit : « À la confiance de proximité qui régissait les groupes fermés a succédé une confiance plus abstraite dans les institutions. Cette évolution nourrit un sentiment d’inquiétude, notamment en France. C’est une force à la fois discrète et mystérieuse, un signe de foi dans l’avenir, un ingrédient indispensable de la vie sociale (…). Charles-Edouard Sénac, professeur de droit public à l’université de Bordeaux, exprime que "le modèle du régime représentatif tel que nous le connaissons est à bout de souffle". (…) ».  

« Dans La Société de défiance (Rue d’Ulm, 2007), les économistes Yann Algan et Pierre Cahuc énumèrent un à un les signes de cette éclipse : les Français sont, avec les Turcs et les Belges, les citoyens du monde qui font le moins confiance à la justice de leur pays ; avec les Grecs, les Tchèques et les Mexicains, ceux qui se méfient le plus de leur Parlement ; avec les Britanniques et les Hongrois, ceux qui doutent le plus des vertus du syndicalisme ; avec les Portugais et les Turcs, ceux qui estiment le plus souvent qu’il n’est « pas possible de faire confiance aux autres ». La France, concluent-ils, n’est dépassée que par des pays plus pauvres ou ayant connu des conflits armés (…) ».

►La peur de l’apocalypse climatique, entre catastrophisme et clairvoyance.

« Sociétés en danger : menaces, peurs, perceptions, savoirs, réactions, résiliences. »

Claudia Senik constate : "Le risque majeur qui pèse sur la vie humaine vient de l’action humaine. Ce paradoxe met en lumière les limites de notre rationalité : le dérèglement climatique frappe certains d’inertie, alors qu’il engendre chez d’autres des discours catastrophistes et des modes de vie radicalement alternatifs – je pense notamment aux survivalistes et aux collapsologues."

 

Anne CHEMIN a écrit : « Basée sur les travaux des climatologues, la crainte d’un effondrement planétaire hante les citoyens des pays occidentaux. Engendrant chez certains des théories catastrophistes, elle peut néanmoins devenir le fondement d’une nouvelle éthique.(…). Depuis le début du XXIe siècle, les citoyens du monde affrontent pourtant une menace que leurs ancêtres ignoraient – la hantise, non de leur propre mort, mais de celle de la planète. Cette crainte de l’apocalypse écologique ne repose pas sur d’incertaines prophéties religieuses mais sur des modèles scientifiques élaborés par les climatologues du monde entier. (…) »

 

« Depuis quelques années, les désordres écologiques sont devenus la première préoccupation des citoyens occidentaux. Selon une enquête réalisée au cours de l’été 2020 par l’institut américain Pew Research Center dans quatorze pays, 70 % des sondés considèrent le changement climatique comme la plus grande des menaces qui pèsent sur l’humanité – avant les maladies infectieuses (69 %), le terrorisme (66 %) ou la prolifération nucléaire (61 %). Cette crainte est particulièrement forte en France : elle figure en tête chez 83 % des sondés, contre 70 % en Belgique et aux Pays-Bas, 69 % en Allemagne, 67 % au Canada, 63 % en Suède, 62 % aux Etats-Unis et 60 % au Danemark. (…).  

« Comment faire face à ce péril inédit dans l’histoire de l’humanité ? Comment réagir à ce processus qui menace, à terme, l’existence même des civilisations contemporaines ? (…) »

Entre la crise de confiance, et l’inertie ou des discours catastrophistes et des modes de vie radicalement alternatifs, que faire ?

De notre côté, suite aux routes empruntées aux quatre coins du monde en restant à l’écoute, et à une succession d’expériences humaines vécues en coopération dans différents contextes de vie, nous avons réussi à nous positionner en dehors des sentiers battus grâce à : ~ Nos connaissances et expérimentations des différents modèles économiques. ~ Nos créations de projets dans le domaine du vieillissement des populations. ~ Des collaborations qui nous ont permis de comprendre les grands enjeux de notre temps, comme le changement climatique.

Nous avons dégagé les axes de réflexion nécessaires à l’élaboration d’un modèle économique créé ex nihilo, ancré sur un cheminement humain inclusif novateur et un montage financier qui sert des valeurs altruistes et éthiques. Nous reconnaissons sa complexité de compréhension qui est reliée à sa conception, en interaction et en interdépendance, entre un grand nombre d’ingrédients dans le respect des textes de loi. 

Nous avons donc fait le choix délibéré de nous mettre en ordre de marche en sortant des cadres imposés, et nous cassons les codes et les usages dans le but de nous épanouir au sein des sociétés en mutation.

Nous oeuvrons "en confiance avec le pari qu’autrui aura un comportement coopératif" devant toutes les ruptures en chemin, en nous inscrivant dans une mise en perspective de développement durable et de prévention pour aborder les problématiques sociales et sociétales, et ce, de manière à défendre la cause du Bien Vieillir Longtemps Ensemble. Nous approchons "le fondement d’une nouvelle éthique" en accompagnant, entre autres, le ►cap mis sur la transition écologique au bénéfice de nos concitoyen(ne)s, des êtres vivants et de la planète Terre.