Relier notre futur au rêve à l’infini…
La crise de la Covid-19 a le mérite de nous inviter à nous interroger : ~ devant les “oiseaux de mauvais augures”, ceux qui prédisent l’apocalypse avec un conflit intergénérationnel, voire plus si affinités, ~ face aux “oiseaux rêveurs”, ceux qui ont gardé leur âme d’enfant.
Dans le fond, avons-nous conscience de ce qui nous anime ? Sommes-nous de nature : Optimiste ? Pessimiste ? Réaliste ? Physicien ? Surréaliste ? Relativiste ? Utopiste ? Sceptique ? Nihiliste ? Suivant la couleur du ciel, sommes-nous un peu de tout à la fois ? Qui sait ?
La synchronisation de pensée ci-dessous, entre les personnes vieillissantes et la jeunesse, contredirait-elle la petite musique sur l'âgisme et la crise intergénérationnelle ?
- Le 16 février dernier, Oui Ensemble a souligné : « Nos chemins de vie n’ont pas entaché nos âmes d’enfants pleines de rêves, ce qui nous a permis de concevoir notre projet pour appréhender, sans peur, le virage sociétal qui se profile à l’horizon ».
- En parallèle, le 18 février, Morgan Monchaud, réalisateur de film, lors de la sortie de la vidéo sur leurs 10 ans d’aventures Solidream, a abordé son interview avec ►Camille Bouko-levy par : « Garder son âme d’enfant. Les trois voyageurs se sont réunis autour du même objectif, réaliser leurs rêves d’enfants ! ».
« Il est plus que jamais vital de préserver son âme d’enfant. (…) si nous avons toutes et tous des rêves, nous sommes peu à les accomplir par peur : jugement des autres... auto-contrôle... . Et si on décidait de "sortir du rail" ? (…) Mon père a toujours eu l’habitude de me dire "Si tu souhaites qu’il t’arrive des choses exceptionnelles, commence par faire quelque chose d’exceptionnel" ».
« (…) Le contexte de pandémie nous a touchés, comme tout le monde. Mais ça a aussi été une opportunité pour changer nos habitudes et apprendre de nouvelles choses. Cela m'a fait réaliser à quel point la société entière était capable de changer du jour au lendemain (…). Cela montre la capacité de la société à s'adapter (…). Cette vidéo des dix ans, on l’a réalisée dans l’espoir de redonner de l’énergie aux personnes qui n’ont pas trop le moral en ce moment. On souhaite montrer que le bonheur est à côté de la porte, et qu’il suffit d’y aller quoi ! Dans notre collectif, il n’y a pas de champion ou de sportif de haut niveau, on est des gens ordinaires. Donc on veut encourager les gens ordinaires, comme nous, à se prendre en main pour réaliser leurs rêves. »
Quant au franco-suisse Christian Clot, il a exprimé avoir cessé toutes ses activités il y a plus de 20 ans afin de se tourner vers son rêve d’enfant : explorateur, en quête de nouvelles connaissances. « Il enchaine alors durant plusieurs années des expéditions dans tous les milieux, parfois seul, le plus souvent en tant que leader d’expédition. (…) Il a mené des expéditions et des recherches dans les territoires les plus extrêmes de la planète (…) en se questionnant sur l’interaction entre les milieux et la capacité de l’humain à s’adapter aux conditions changeantes et aux crises. »
Cet explorateur et chercheur s’est spécialisé « sur l’étude des mécanismes humains d’adaptation face aux changements et aux crises et la gestion émotionnelle au service de la décision. ». Il a fondé ►l’Institut de recherche sur l’Adaptation Humaine, ainsi que ►The Adaptation Group « qui permet de partager les connaissances acquises au travers des expéditions et des recherches au plus grand nombre ».
La volonté de Christian Clot ? Nous apporter une autre manière de penser notre futur et de le construire pour le rendre possible, au travers d’un changement de paradigme cognitif : « (…) il y a déjà une chose dont je suis persuadé en matière d’adaptation, il faut bien sûr se motiver, persévérer, décider, apprendre, mais ce qui m’a permis de le faire, et me sortir de chaque situation, c’est l’émerveillement. Ce coucher de soleil, cet arc-en-ciel, cet oiseau, cette otarie, la mémoire de mes proches que j’allais revoir. Cette idée simple que, si je trouve, même dans la pire des situations, quelque chose à aimer, je peux commencer à regarder vers l’avant plutôt que vers un passé déjà révolu, et recommencer à croire à l’avenir. Je pense que c’est pareil dans chaque situation de vie, dans notre monde qui change, nous allons devoir réapprendre à nous émerveiller, pour que nous puissions tous ensemble, construire le monde de demain". »
Le positionnement de Oui Ensemble ? À notre façon, nous soutenons la mobilisation des acteurs dans la même mouvance humaine, entre autres, en rebattant les cartes sur ►le bénévolat citoyen pour servir des causes.
Acheminement des matériaux pour la construction du barrage en amont de la ville de Luang-Prabang
De plus, avoir gardé son âme d’enfant et sa créativité n’empêche en rien la vision réaliste et pragmatique sur l’état des lieux de nos sociétés !
En effet, d’un côté nous constatons qu’il y a certain(e)s de nos concitoyen(ne)s qui repensent et agissent en faveur de la sauvegarde de nos environnements, et de l’autre, il y a ceux(elles) qui continuent à les détruire.
Un exemple : la ville de ►Luang Prabang, joyau laotien qui nous est cher, protégée par l’UNESCO, serait-elle vraiment menacée avec le nouveau projet de barrage sur le Mékong ?
N’étant pas des experts, nous ne demandons qu’à comprendre où nous conduisent tous nos gouvernants. Nous emmèneraient-ils peu à peu sur le chemin des “oiseaux migrateurs” ? : « ces oiseaux qui voyagent, en fonction des saisons, d'une zone de reproduction vers une zone d'hivernage, où ils passent l'hiver » ?