Un nouvel espoir en perspective ?

Si vous êtes une personne vieillissante en perte d’autonomie et qu’il ne vous est plus possible de vivre seul(e) à votre domicile, il existe des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes dans lesquels vous pourrez ranger votre valise.

La « fin de vie » peut être considérée comme la flamme d’une bougie consumée représentant l’âme qui doit quitter notre monde en étant accompagnée. Suivant les us et coutumes culturels, certain(e)s ont peur de ces lieux qui ne leur sont pas adaptés, et ce, malgré les aidants professionnels qui agissent de leur mieux, avec leurs limites émotionnelles et leurs moyens…

  • Les propos du ►Professeur Dominique SOMME, recueillis par Samuel NOHRA de Ouest-France, ouvre une fenêtre vers un nouvel espoir :« Il estime que les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ne répondent plus aux besoins de santé et de prise en charge. Il prône le maintien à domicile ou des structures beaucoup plus petites et vraiment adaptées aux pathologies lourdes. »
  • « Il faut que l’on se dirige vers ce que j’appelle une approche domiciliaire. Permettre aux personnes de rester à domicile si elles le souhaitent, et c’est ce qu’elles réclament dans la majorité des cas. Cela implique un système de soutien domiciliaire suffisamment fort et suffisamment doté pour pouvoir être souple et réactif, et surtout être adapté aux besoins de la personne et à ses préférences. Aujourd’hui, on voit une myriade de petites associations qui œuvrent sans aucune coordination. Il faut arrêter ça.(…) ».

« Pour les maladies chroniques, il faut un système de soins de longue durée dans les unités dédiées qui soient réhabilitées, modernisées, et revalorisées sur un plan financier mais aussi sur un plan symbolique. (…) ».

« Pour celles qui souffrent de troubles cognitifs, il faut des petites unités de vie qui ressemblent à des maisons. Des études ont d’ailleurs prouvé que dans ses petites unités de vie, les personnes se sentent beaucoup mieux et que l’on a moins besoin de recourir à des médicaments. (…) ».

Cette interview est un grand bol d’oxygène ! Elle confirme la raison qui nous a fait quitter ce milieu professionnel.

Nous étions sur un combat puéril « pot de terre contre pot de fer » perdu d’avance, parce qu’il opposait le pouvoir de l’argent à l’approche humaniste placée au second plan, en réduisant la personne âgée à un tiroir-caisse, à une vache à lait, à un simple produit marketing…

Nous ne regrettons pas notre décision de repli malgré le chemin tortueux que nous avons arpenté car, être droit(e)s dans ses bottes et fidèles à ses valeurs permet de garder son équilibre interne. D’autant plus qu’en restant aux abris, nous avons pu repenser tranquillement notre métier.

En sachant que la précarité progresse, que tout service est soumis à une obligation de rentabilité afin d’être pérenne, et que ce milieu professionnel doit faire face à la complexité humaine : comment appréhender des services à la personne en perte d’autonomie en appliquant les mêmes ficelles que pour un produit marketé, mais sans ses chemins de traverse et sans ses réflexes de concurrence entre acteurs ? En effet, avec une entraide solidaire réduite devant des besoins à couvrir 24h/24h, et un personnel mal reconnu, parfois en souffrance et peu motivé, est-il juste de prétendre dispenser des services qualitatifs ? 

Nous rejoignons également le regard du Professeur Dominique SOMME :  « Aujourd’hui, la société a peur des vieux et les vieux ont peur de la société. On ne peut pas accepter ça. De même que j’étais très en colère contre la proposition visant à ce que les personnes âgées s’auto-confinent. Elles font partie de notre société et on oublie le rôle important qu’elles jouent. Les choses commencent à changer. Sans doute pas assez vite mais le fait de parler de cette problématique est déjà important.(…) ».

Il est vrai que par expérience, nous savons qu’un changement de paradigme est long à s’opérer et à se mettre en place, et ►nos cœurs balancent encore.

Mais en parallèle, ►Christophe CLAVÉ a souligné : « La crise actuelle joue le rôle de toute crise, celle d’un accélérateur et d’une centrifugeuse (…). Vos produits vieillissants perdaient régulièrement des parts de marché mais vous pensiez pouvoir les exploiter encore dix ans ? Ils ont perdu la quasi-totalité de leurs clients en moins d’un an ! (…) ».

Prenons du recul et affrontons toutes et tous le contexte sociétal global complexe et en perte de sens. Avons-nous un choix autre que celui de réimaginer la gouvernance de nos Organisations en tenant compte :

  • Que le monde, avec ses 195 pays (reconnus par l’ONU), représentant une population de 7,7 milliards de personnes connectées entre elles par les progressions technologiques, dessine un fil rouge qui ne fait « qu’un », ce qui nous oblige :  À nous questionner sur nos capacités à changer de paradigme de manière à aborder les Sciences Humaines et Sociales et les modes de vie dans un autre regard ?  À nous interroger sur un nouveau fondement défini qui gommerait les préjugés conflictuels et les schémas clivants ?
  • Que nous sommes dans une montée : De l’individualité qui plaide pour une reconnaissance de la capacité de l’individu à penser et à agir, ce qui invite à reconfigurer les équipes et les services à échelle humaine ? De l’interdépendance qui sous-tend le principe du partage du pouvoir, tant à l’intérieur des Organisations qu’entre les acteurs publics et privés de l’économie, ce qui impose la coopération et induit la culture client généralisée (par l’apport mutuel de services et de clients) ?   

C’est cette réalité qui nous a motivés à concevoir une architecture projet dans un cheminement humain inclusif novateur en partant du principe que chacun est unique, avec un modèle économique créé ex nihilo et un montage financier qui sert des valeurs altruistes et éthiques.

Par conséquence, nous avons décidé d’harmoniser notre action en l’ancrant sur des activités coordonnées en synergie entre les besoins individualisés au sein d’un collectif pour œuvrer sur le “Maintien de l’équilibre et de la bonne santé”, le “Lieu de vie”, et la “Vie sociale”.

Nous attestons notre démarche en garantissant à nos aîné.e.s une autonomie à leur domicile le plus longtemps possible :

  • Avec la proposition d’un accompagnement personnalisé qui préserve leur maintien en activité sur le fil conducteur de la coopération mutualisée, et ainsi réduire les coûts.
  • Avec la satisfaction des besoins de reconnaissance de leurs aidants professionnels par l’entrepreneuriat autonome sécurisé de façon à lutter contre leur turnover.

L’action, articulée au sein d’une Organisation Sociale Inclusive en réseau, fait une boucle entre le public vieillissant et celui de la jeune génération qui veut donner un sens à leur vie en respectant les êtres vivants et la planète Terre.

Ce projet d’intérêt général, sur la thématique de l’innovation sociale par le biais de la solidarité intergénérationnelle ouverte sur le monde afin de « Bien Vieillir Longtemps Ensemble », est ►une voie pour une économie soutenable.

Nos équipes Entrepreneur.e.s Sociaux.ales Oui Ensemble portent la cause en cheminant dans une vision sociétale élargie avec des partenaires, publics et privés, aux intérêts communs. Ces entrepreneur.e.s déploient des activités multisectorielles qui sont orchestrées de manière à optimiser les collaborations sur des interdépendances et des formes d’autonomie à différentes échelles, et ce, grâce à notre SİRH (Système d’Information Ressources Humaines).

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