Des pluies diluviennes sont tombées hier, ce qui a stoppé les ouvriers qui bétonnent les routes…
Il fut un temps où il faisait bon vivre au milieu des paysages verdoyants de Luang Prabang, l’ancienne capitale royale du Laos. Aujourd’hui, une canicule, qui sévit depuis plusieurs semaines, est venue perturber la tranquillité du quotidien. Tout le monde se plaint de cette chaleur chargée d’humidité sous les tropiques et qui frôle les 44°, également des effets secondaires des brulis intensifs, et ce, malgré les interdictions du gouvernement à cause des effets nocifs sur la santé. La raison de cette fuite en avant est toujours la même, économique, le manioc qui va être planté représente un gros marché.
L’équipe de l’association UFL en mission au Laos ne sait plus que penser devant tout ce qu’elle observe : inconscience, indifférence, ignorance ? Quelles que soient les raisons, les faits sont là. Un jour, le déplacement des populations sera l’unique solution à leur survie…
Dans le Laotian Times, l’article de Phontham Visapra souligne la nouvelle étude de l’ONU qui confirme que : ►l’Asie et le Pacifique ne sont pas préparés à faire face aux catastrophes climatiques.
Serge, de ►Green Vientiane, avec qui nous faisons équipe, nous sensibilise aussi sur cette chaleur insupportable.
L’immobilisme n’étant pas son quotidien, il se bat pour l’environnement, entre autres, depuis 20 ans contre les dégâts du plastique.
Un combat qu’il sait difficile devant des concitoyens insouciants et poussés à la consommation par l’industrie du pétrole et du plastique qui n’ont aucun intérêt à réduire la production de plastique.
Cependant, il ne baisse pas les bras car, hormis le « Traité mondial sur le plastique », une étude alarmante enfonce le clou en parallèle : la présence de traces de plastique dans le lait maternel.
Etant tous un client de quelqu’un, nous formons une boucle, et il cherche à faire équipe avec les entreprises afin de réduire la production.
Bien évidemment, nous sommes conscients que les préoccupations en France ne sont pas non plus ancrées sur les conséquences du réchauffement climatique.
Nous croyons à l’intelligence humaine et au réveil du plus grand nombre, tout en comprenant que le souci, qui reste central, est le maintien en activité adapté aux besoins de chacun à chaque étape de la vie.
France Stratégie a sorti une étude sur ►Les fins de carrières des séniors : « Toute réforme des retraites remet sous la loupe la question de l’emploi des seniors. Un chi¬ffre s’invite alors dans l’équation : chaque année, en moyenne, environ 30 % des départs en fin de carrière ne relèvent pas d’un passage immédiat de l’emploi vers la retraite. Ces sorties précoces de l’emploi – donc hors retraite et pré-retraite – s’expliquent par trois causes principales : les raisons de santé, le chômage et l’inactivité. Si le phénomène est bien connu de manière globale, il manquait à ce jour un diagnostic précis par métier. (…) »
La conception de l’action Oui Ensemble a pris forme en partant de nos constats sur les us et coutumes du peuple laotien, mais cela n’induit en aucun cas un copier-coller entre les deux cultures.
Ayant finalisé notre proposition d’action en France ►Le travail c’est la santé, adaptée, entre autres, à la cible des seniors, nous nous concentrons actuellement sur le maintien en activité au Laos.
«Selon le ministère du Travail et de la Prévoyance sociale du Laos, une inflation élevée et une augmentation du coût de la vie dans leur pays sont les raisons invoquées pour que les ouvriers laotiens choisissent de travailler à l’étranger.»
La conséquence directe aux salaires trop bas est la recherche d’emploi à l’étranger ou de cumuler plusieurs emplois sur place.
Cette photo, avec ce senior assoupi alors qu’il est supposé surveiller une entreprise, témoigne qu’en occupant trois emplois par jour pour survivre, la problématique des compétences s’additionne dorénavant avec celle de la capacité à résister physiquement afin de répondre aux attentes des employeurs !