Donner un sens à sa vie et la quitter en s’envolant…

Les différentes petites musiques, exprimant le communautarisme et leurs croyances couplées au sens de la vie, vont-elles finir par s’accorder ?

Le genre humain étant partout, nous rebondissons sur le festival de Cannes. En effet, cet évènement, qui peut faire rêver ou être considéré futile à notre époque tourmentée et conflictuelle, nous donne l’opportunité de souligner un cas d’exemple sur le communautarisme et le sens de la vie.

►Yannick VELY, de Paris Match, a recueilli le témoignage de Viola DAVIS, actrice et productrice qui a reçu le « Prix Women in Motion » (Femmes en mouvement). Durant la période pandémique, elle a fait partie des nombreuses personnes qui ont traversé une crise existentielle :

« (…) J’ai commencé à me poser des questions sur le sens de ma vie (…). J’ai subi beaucoup de traumatismes pendant mon enfance. Je vivais dans une communauté principalement blanche. Je ne me sentais pas belle, aimée, respectée, mais j’ai toujours avancé (…).
Le courage n’est qu’une peur qui se dépasse. (…) Même dans les moments difficiles, je savais qu’il y avait quelque chose pour moi, j’en avais la conviction. (…)
On prend des coups dans la vie, mais vous avez toujours le choix, soit vous en restez là, soit cela vous permet d’y voir plus clair et d’avancer (…). Cela prend du temps de voir le côté positif des choses. Mon travail donne du sens à ma vie – comme mes proches. (…) il y a l’étape de la colère dépressive, mais après il y a une étincelle, une dynamique. (…) L’estime de soi est la source de tout (…). J’aimerais que les gens se sentent moins seuls. (…) Les gens pensent que leur vie ne vaut rien. Tout ce que vous faites prouve pourtant que vous êtes vivants et c’est déjà quelque chose en soi. (…). On oublie nos rêves d’enfant, cette énergie que l’on avait alors. Si vous avez le choix entre décevoir les autres ou vous décevoir vous-même, faites le choix de décevoir les autres. »

De quoi parle-t-on lorsque le communautarisme est évoqué ?

Tout en précisant que l’usage de ce terme n’est pas reconnu par la sociologie ni par les sciences sociales, ►Wikipédia le définit comme : « une conception qui soutient « que l’individu n’existe pas indépendamment de ses appartenances, qu’elles soient culturelles, éthiques, religieuses ou sociales » (…) ce qui implique que les individus appartiennent invariablement à des communautés distinctes endogènes et homogènes (…), ce qui présuppose ainsi qu’il y ait globalement peu d’échanges et des incompréhensions fondamentales entre chaque communauté, ce qui les empêcherait de se fondre dans une seule. Cette idée s’oppose ainsi à l’universalisme qui considère négligeables de telles différences devant l’unicité du genre humain ».

Cette description du communautarisme nous a fait méditer face à nos sentiments pour les personnes proches issues de communautés très différentes, et auxquelles certain(e)s appartiennent par leurs métissages.

Au fil du temps, est né un « patchwork » difficile à décrire, dans une ouverture d’esprit où la confiance en soi s’est tissée, avec une verbalisation de la mort plus légère, grâce à la complémentarité des croyances.

Souk, qui a motivé l’action de l’association ►à l’Unisson France Laos, a été accompagné dans son voyage par trois vénérables grands bonzes de la ►pagode Wat Velouvanaram à Paris, et de la ►pagode de Montpellier

Quatre de ses petits-enfants « quarterons laotiens » se sont faits bonzes pendant les trois jours de cérémonies.

La présence des bonzes venus soutenir la montée de l’âme du défunt, dont les cendres reposent dans un cimetière, est un bel exemple de coexistence entre la religion catholique et la philosophie bouddhiste qui s’apparente à une religion.

L’an passé, nous nous sommes exprimés sur la question de la ►discrimination raciale, un piège dans lequel il est facile de tomber. 

Aujourd’hui, nous sommes happés par le ►tourbillon de la course au toujours plus qui se heurte aux trois grands enjeux de société : du vieillissement des populations, de la précarité, et de la problématique environnementale et climatique. Cela invite chacun à prendre de la distance, par le biais de pauses qui permettent de repenser le sens de sa vie…

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