Faut-il vivre soi-même les conséquences de la financiarisation de la santé pour se sentir concerné ?
Nos sociétés sont-elles malades ? Certain-ne-s d’entre nous ont peut-être une impression de tourbillon ? Un tourbillon qui est peut-être relié à notre course au toujours plus ?
Une course au toujours plus qui, comme un boomerang, pourrait nous poursuivre jusqu’à notre lieu de fin de vie sous la dictature des rouages des fonds d’investissement, comme décrit dans le ►rapport copublié par Finanzwende et l’Institut Veblen « qui alerte sur les risques posés par la financiarisation croissante de nos systèmes de santé, en prenant le cas du secteur des maisons de retraite ».
Le journaliste Victor CASTANET « dénonce de graves dysfonctionnements et des maltraitances dans les établissements du groupe Orpea » dans son livre-enquête « Les Fossoyeurs ». Gaëlle FLEITOUR dans Ouest-France a écrit ►On a lu le livre, voici ce qu’on en a pensé.
En mars 2021, dans l’Actualité Oui Ensemble concernant les publics vulnérables ►Un nouvel espoir en perspective, nous avons exprimé avoir été « sur un combat puéril « pot de terre contre pot de fer » perdu d’avance, parce qu’il opposait le pouvoir de l’argent à la démarche humaniste placée au second plan… »
Cependant, cela ne veut en aucun cas dire que nous réduisons la problématique soulevée aux statuts juridiques « lucratifs » et « non lucratifs ». Nous sommes depuis un grand nombre d’années dans ce secteur d’activités et nous pouvons témoigner que les personnes éthiques et non éthiques portent de nombreux costumes et qu’elles sont partout.
Par ailleurs, mis à part que la maltraitance touche autant les personnes accompagnées que les accompagnants, il n’est pas juste de mettre tout le monde dans le même panier parce qu’au quotidien, beaucoup de professionnel-le-s se battent contre les dysfonctionnements avec peu de moyens.
Depuis que la Covid-19 est entrée dans nos vies, le devenir de l’humanité n’a jamais été aussi central dans les débats.
Nous soulignons ce qu’avait répondu l’anthropologue Margaret MEAD (1901-1978) à la question sur ►le premier signe de civilisation dans une culture ancienne : « un fémur cassé puis guéri. Elle a expliqué que dans le règne animal, si tu te casses la jambe, tu meurs… un fémur cassé qui est guéri est la preuve que quelqu’un a pris le temps d’être avec celui qui est tombé, a bandé sa blessure, l’a emmené dans un endroit sûr et l’a aidé à se remettre… aider quelqu’un d’autre dans les difficultés est le point où la civilisation commence. »
Tout le monde s’accorde à dire qu’il faut arrêter l’effet pansement pour agir sur les causes. En conséquence, de façon à Bien Vieillir Longtemps Ensemble, nous avons décidé d’évoluer dans le fonctionnement transversal en abordant de front les trois grands enjeux de société : le vieillissement des populations, la précarité, et la problématique environnementale et climatique.
Si nous voulons voir le bout du tunnel, nous devons tous ensemble mutualiser les énergies au profit des intérêts de tout un chacun, en sortant de la spirale infernale des clivages qui attisent les conflits.
Le projet ►Oui Ensemble est ancré sur « l’Humain » et ses besoins mis au centre de l’action en créant des liens, à chaque étape de la vie, entre le management de l’humain à la fois professionnel et « usager-client », et celui des modes de vie dans le respect de l’environnement.
En découvrant en avril dernier ►Le traité international pour la santé, « nous avons pensé qu’il ne prendra corps que si les natures profondes de tous nos dirigeant-e-s sont dans une sincère alchimie connectée à notre planète Terre et à ses êtres vivants, c’est-à-dire doté-e-s d’une nature équilibrée entre l’intelligence du cœur et l’intelligence de l’esprit (…). »
Notre solution se situe également dans le fondement d’une nouvelle éthique que nous relions à ►l’avenir de notre jeunesse et des générations futures.
En parallèle, chacun devant trouver sa raison de vivre, nous méditons sur la longévité, parfois en relisant les quelques lignes sur ►notre besoin de consolation impossible à rassasier écrit par le journaliste libertaire suédois Stig DAGERMAN (1923-1954).