D’où viennent ces paroles ?
« Le travail c’est la santé… Tu parles, rien faire c’est la conserver… Les prisonniers du boulot… N’font pas de vieux os… Ces gens qui courent au grand galop…En auto, métro ou vélo… Vont-ils voir un film rigolo… Mais non, ils vont à leur boulot… Ils bossent 11 mois pour les vacances… Et sont crevés quand elles commencent… Un mois plus tard ils sont costauds… Mais faut reprendre le boulot… Allez tous ensemble… Dire qu’il y a des gens en pagaille… Qui cour’ nt sans cesse après le travail, faut être fou… Moi le travail me court après… Il n’est pas près de m’rattraper… Maintenant dans le plus petit village… Les gens travaillent comme des sauvages… J’les ai vus… Pour se payer tout le confort… Quand ils ont tout, ben ils sont morts ».
Un nouveau rapport de ►France Stratégie et la Dares a été mis à disposition, sur « Une déclinaison régionale des métiers qui vont recruter d’ici à 2030 ».
Les résultats :
« (…) Les régions situées au Nord et à l’Est devraient connaître moins de difficultés de recrutement, et d’autres régions, allant de la façade atlantique jusqu’au bassin méditerranéen, dont le déficit potentiel de main-d’œuvre serait à l’inverse accentué du fait de leurs spécificités économiques et démographiques. »
« Côté métiers, les agents d’entretien, aides à domicile et conducteurs de véhicules rencontreraient des difficultés de recrutement dans l’ensemble des régions ».
« Mais d’autres métiers, tels que les maraîchers, viticulteurs et jardiniers, les agriculteurs et éleveurs, les ingénieurs et cadres techniques de l’industrie et les ingénieurs en informatique, rencontreraient également des difficultés de recrutement. (…) »
Oui Ensemble, qui ne demande qu’à mettre une pierre à l’édifice de la construction d’un futur possible, reste attentif aux travaux des équipes de France Stratégie. Ce que nous avons souligné en mai dernier dans notre actualité ►Circulez, il n’y a rien à voir, en précisant que « Devant l’état des lieux sociétal auquel nous devons toutes et tous faire face, en tant que citoyen(ne)s, nous acceptons notre part de responsabilité, sans pour autant nous sentir coupables ».
Au sujet du dossier brulant des « Aides à domicile », Oui Ensemble a écrit en mars 2021 ►Nos coeurs balancent !, en tergiversant à ce moment-là, entre « perplexité, énervement, méfiance, mécontentement, et l’espoir connecté à toutes les créativités de nos concitoyens », suite aux propos de la Ministre (déléguée auprès du Ministre des Solidarités et de la Santé, chargée de l’autonomie) dénonçant le manque de personnels et de moyens dans les métiers du grand âge.
Les pionniers de ce secteur d’activité, qui a commencé à se structurer il y a plus de 20 ans, peuvent témoigner que les conditions systémiques du milieu induisent les ballets éphémères des compétences professionnelles.
À titre d’exemple, un des membres concepteurs Oui Ensemble peut l’illustrer.
En effet, après avoir exploité pendant 3 ans une structure de prise en charge de personnes dépendantes, cette personne a choisi d’arrêter son activité, car en respectant ses devoirs et ses obligations dictés par son mandat, qu’elle a couplés avec les besoins des Assistantes de vie, elle s’est retrouvée devant une impasse pour se rétribuer.
C’est bien évidemment en développant le chiffre d’affaires de sa structure et sa marge qu’elle se serait rémunérée. Mais avec son modèle économique, la qualité de travail, attendue par les personnels et les publics accompagnés, n’aurait plus été au cœur de son projet.
Le point financier qui a été fait sur les 3 ans d’existence de l’organisme prestataire privé de cette gérante (sans chômer au regard, des lourdeurs administratives, de l’encadrement d’une équipe répartie sur un territoire, du suivi des prises en charge des publics dépendants et des remplacements qu’elle devait assurer elle-même sur des plages horaires 24h/24h) : elle a honoré toutes les charges de fonctionnement de sa structure, dont le paiement des professionnels intermédiaires et celui des salaires des personnels, certes, payés au « lance pierre » SMIC.
Elle aurait pu être une « citoyenne modèle », sauf que la valeur financière de son travail sans aucun revenu équivaut à n’en avoir aucune. Néanmoins, elle a fait en sorte de clôturer ses résultats d’exploitation sans perdre d’argent, elle a réussi à récupérer ses 10 000€ d’investissement, et elle a aussi cotisé pour sa retraite.
Arrivée à la fin de sa carrière, le bilan final de cette aventure professionnelle de 3 ans : sa part de pension retraite RSI mensuelle est de 3€78, ce qui lui a provoqué un fou-rire en le découvrant. La somme des cotisations qu’elle a versées, à la caisse RSI durant cette période, représente 107 ans de cette pension de retraite !
Par conséquent, même si elle ne le cautionne pas, elle comprend qu’il puisse y avoir des personnes contraintes à travailler au noir (ou au gris) de manière à survivre au sein des rouages complexes de notre société.
S’épanouir au sein d’un réseau qui œuvre pour le « Maintien de l’équilibre et de la bonne santé » le « Lieu de vie » et la « Vie Sociale ».
Nous sommes vraiment face à un souci systémique, et de façon à encourager le travail et éviter que notre société ne parte à vau-l’eau, des réformes sont nécessaires. C’est le « job » de tous les politiques, aujourd’hui avec le nouveau système de retraite proposé et qui fait débat…
Du côté Oui Ensemble, nous voulons assumer nos responsabilités citoyennes en créant notre « Organisation Sociale Inclusive » en réseau adaptée à l’évolution sociétale, entre autres, afin d’►atteindre ou préserver un niveau de vie qui répond à nos besoins !