Résoudre les « problèmes publics »

S’il est vrai que nos politiques ne bougent que devant l’urgence d’une situation, et qu’ils utilisent des euphémismes pour minimiser les « problèmes publics », c’est une triste réalité !

Néanmoins, les nouvelles qui s’égrènent au quotidien peuvent, par la force des « mots » et des « maux », générer des peurs en freinant les élans. Or, ne devrions-nous pas, toutes et tous, aborder les événements, avec leurs multiples effets sur les êtres vivants, dans une démarche constructive ?

En tant que simples professionnel(le)s au plus proche du terrain, nous pouvons témoigner que les « mots » peuvent faire fuir nos concitoyen(ne)s en les incitant à faire la politique de l’autruche.

Entre les intérêts des citoyen(ne)s et des politiques, et face au poids des « mots », sur quel pied doit-on danser lorsque l’on a un but à atteindre ?

En reprenant les exemples soulevés par ►Clément VIKTOROVITCH, nous nous sommes interrogés :

  • Sur le vieillissement. Est-il facile de se stimuler en étant traitées de « personnes dépendantes » ou « grabataires » ? En étant considérées « personnes à mobilité réduite » ou « personnes vulnérables », n’y a-t-il pas une connotation plus humaine avec une notion de continuation de la vie ? 
  • Sur les problématiques économiques. Apprendre que l’on fait partie d’un « plan de licenciement » ou d’un « plan social », n’est-ce pas violent ? En entrant dans un « plan de sauvegarde de l’emploi », cela ne permet-il pas de conserver un zeste espoir, dans une dynamique plus positive, afin de se battre et rebondir ?

Nous voulons ►arrêter de voir tout en noir, mais ne croyez surtout pas que nous sommes des naïfs et des idiots ! Nous savons très bien qu’au-delà des « mots » la finalité reste la même si, comme le souligne Clément VIKTOROVITCH : « nous n’avons pas le courage de regarder les problèmes publics dans toute leur crudité, en cherchant à les résoudre plutôt qu’à les escamoter ».

Nous n’avons aucun souci pour faire face aux « problèmes publics » liés au vieillissement des populations, à la précarité, et à la problématique environnementale et climatique.

En effet, de manière à entrevoir un meilleur futur, avec la jeunesse qui a besoin de nous et nous d’elle, nous avons finalisé un projet qui réconcilie : inclusion sociale, qualité de vie au travail, et environnement.

Notre projet, conçu dans une approche transculturelle locale, nationale et internationale, s’amorce ►à l’unisson entre la France et le Laos, de façon à rendre possible le Bien Vieillir Longtemps Ensemble ouvert sur le Monde.

Cependant, cela fait un certain temps que nous poussons des portes, en vain…

En sachant qu’il y a d’autres projets dans le même cas de figure que nous, la problématique à affronter ne serait-elle pas plus complexe ?

Au-delà des « mots », parfois trompeurs, et des responsabilités, publiques ou privées, qu’un acteur assume, celui-ci n’est-il pas avant tout un être humain avec des valeurs ?

Pour « regarder les problèmes publics dans toute leur crudité », la question ne se poserait-t-elle pas, au-delà des mots, en termes de valeurs et d’intérêts ?

En conséquence, en partant de valeurs et d’intérêts communs, comment cumuler les solutions conçues entre les êtres humains qui « ne cherchent pas à escamoter les problèmes publics » ?

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