Lorsqu’un sale crabe frappe à la porte…

Cesser d’avoir peur, apprendre à relativiser, donner un sens à sa vie, et la vivre pleinement et intensément !

« Avec plus de 18 millions de nouveaux cas en 2018 dans le monde, dont 400000 en France, le cancer est une maladie courante qui nous touche ou nous touchera tous directement ou indirectement.

Le cancer est une maladie grave. Elle est l’une des principales causes de décès dans le monde et a été responsable de 9,6 millions de décès en 2018. Elle est la première cause de mortalité en France depuis 2004 et a coûté la vie à plus d’une personne sur quatre. (…)               

Les patients ne sont souvent pas guéris de façon permanente et les personnes qui ont déjà eu la maladie ont un risque élevé de développer à nouveau un cancer. (…) »

Touchée directement par un sale crabe, ces quelques mots relevés sur le site de ►l’Institut Pasteur auraient pu me glacer le sang !

Pourtant, malgré le parcours des soins qui sont lourds, longs, et agressifs, je vis à côté d’un crabe qui ne m’appartient pas.

Je le négocie comme une des multiples étapes de la vie qui, au lieu de rebondir par ricochet sur Terre, va peut-être m’inviter à la ►quitter en m’envolant vers l’au-delà, avec à la clé de nouvelles aventures.

Certes, sous la protection d’un pays occidental donnant accès aux soins à moindre coût, j’ai bien conscience qu’il m’est facile de réagir comme je le fais !

En effet, en parallèle, il m’a été demandé si nous pouvions soutenir la maman du jeune ivoirien Ibrahim atteinte d’un cancer et qui, de façon à avoir accès aux soins, doit régler auparavant 4000€. Une somme qu’elle n’a pas.

Par solidarité, nous proposons la cagnotte qui a été créée. Nous n’avons que peu de jours pour faire un ►don

Nous croisons les doigts afin de porter chance à cette maman.

Cependant, nous constatons que les problématiques sociétales en évolution, le manque de visibilité sur l’avenir, la précarité qui menace…, font peur à beaucoup de personnes qui ne donnent rien. Ces fameuses peurs, tapissées de paniques et d’angoisses, qui nous paralysent et nous poussent à nous refermer sur nous-même !

De plus, les personnes qui ont le plus de moyens ne sont pas forcément les plus généreuses. Certaines considèrent que les impôts sont déjà une « cagnotte », et elles rendent responsables les systèmes défaillants des États, avec leur mauvaise gestion et la corruption.

Connaissez-vous « Le souffle de la salamandre », un livre dont ►Ouest-France a fait référence ?

Gwenaëlle Le Cunff, l’auteure du livre, « aborde avec agilité notre rapport à la vie et à la mort, à travers la vieillesse, la maladie et la « métensomatose » (déplacement du corps spirituel vers une nouvelle existence physique dans le monde tangible).  Elle redonne du sens au mot « vivre » et nous incite à être dans « la pleine conscience » pour être, une fois pour toutes, dans la vie. La vraie ! »

« « Passeuse », à l’image de « la faiseuse de couchants » qui, connectée à l’invisible, se tient à la porte des deux mondes, aidant les mourants à passer de l’autre côté et les nouveau-nés à franchir ce passage de la première souffrance, de l’eau à l’air. Car même si l’existence n’est que passages : (…) le passage d’un âge à un autre, d’une époque à une autre, d’un état à un autre, passage de la colère à la joie, du jour à la nuit, de la pensée à l’action, d’une génération à une autre, d’une valeur à une autre, jusqu’au dernier souffle…, certains d’entre eux s’avèrent des obstacles à franchir, sachant qu’il n’y a pas de vie sans malheurs, sans souffrances, sans maladies… et que, peut-être, ces maux ne sont pas le fruit du hasard et qu’ils frappent ou s’installent comme une réponse organisée dans notre corps pour supplier à nos petits ou grands chagrins, à nos désillusions, à nos manques.(…)    

« Et quand la vie s’invite avec sa douleur, elles vous dépouillent de tout.
Ce dont on est fait, ce à quoi l’on croyait…
Il ne reste rien, en dehors du souffle auquel on s’accroche.(…)
Rien d’autre ne compte alors, que le moment présent. L’inspire et l’expire…
Ainsi il devient évident que « pour vivre il faut accepter la mort » et qu’avec le dépouillement, l’âme nue ne laisse plus de place au mensonge.

« De toute épreuve on peut ressortir grandi et fortifié (…). Tant que nous sommes vivants, nous avons les capacités de réagir et de changer le cours des choses. Alors cessons d’avoir peur de la vie et acceptons qu’elle soit faite de joies mêlées d’adversité et réjouissons-nous d’être vivant » (…) »

Notre projet de développement solidaire d’intérêt général ouvert sur le monde a été conçu suite aux témoignages de nos aîné(e)s en fin de vie, sur le bonheur qui se trouve dans une alchimie entre le respect de l’individualité et celui de l’ouverture aux autres.

Il m’est donc apparu logique de souligner la rencontre entre deux femmes invisibles aux yeux de la société, « pas encore dans le monde des morts » et qui « ne sont déjà plus dans le monde des vivants ».

Julie, une aide à domicile qui, en déclenchant un cancer, va vivre « un véritable voyage initiatique, une quête de sens, en dépassant les enjeux de la maladie, pour finalement renaître à la vie et à elle-même », et Émilienne, une centenaire qui, jusqu’à son dernier souffle, va l’accompagner avec ses soins énergétiques.

Je me suis arrêtée sur cette histoire car, en complément du parcours en chimiothérapie prescrit pour gommer le cancer, je suis également sur un chemin alternatif faisant appel à une force indescriptible reliée à un fil invisible qui me porte….

Il m’a été demandé mon témoignage sur cette mésaventure « sale crabe »

Le cancer est peut-être « une maladie grave », et les patients ne sont peut-être « pas guéris de façon permanente », mais qui sait quand, comment et où, son dernier jour viendra ?

Chacun étant unique, j’ai bien conscience que ce qui est valable pour moi ne l’est pas forcément pour les autres.

En conséquence, je résume mon expérience au regard que l’on a sur la maladie. L’ennemi n’est pas le sale crabe, mais la peur que nous en avons, en lui donnant tellement d’importance qu’il devient le sujet de notre vie au détriment de tout le reste.

Je remercie ma bonne étoile qui a mis sur ma route des professionnels venant de deux mondes très différents pour œuvrer sur le maintien de mon équilibre et de ma bonne santé.  Dans une démarche altruiste, ils agissent de manière à contrarier la trajectoire du sale crabe :

  • Les équipes médicales et soignantes, dont celles de ►l’Institut de Cancérologie de l’Ouest que j’observe dans l’ombre. Le cancer en évolution entraîne une augmentation des patients avec un stress subi par les professionnels, et je reste admirative face à leur capacité à réguler leurs émotions propres et à comprendre et décoder celles des autres.
  • Les professionnels de l’association ►Intelligence de vie, et tout particulièrement ►Anne Delannée qui, avec ses compétences en réflexologie plantaire, soutient la régulation de mon système nerveux, hormonal et émotionnel.
  • Bénédicte, énergéticienne par transmission familiale, Nathalie, bio énergéticienne et médecine chinoise, Nicole, médecin épidémiologiste et médecine quantique. Trois personnes qui m’accompagnent sans que je comprenne vraiment comment leurs méthodes agissent sur moi, si ce n’est qu’elles m’intriguent devant les résultats que je note sur mon état de santé et sur les effets secondaires reliés à la chimiothérapie.  
A propos de l'auteur.ice

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